Dans l'antiquité israélienne, l'utilisation d'huiles parfumées était une tradition bien établie. Le livre de l'Exode détaille la composition de l'huile odorante sacrée utilisée par les prêtres lors des rituels au temple, mélangeant des ingrédients tels que la cinnamome et la myrrhe (Exode 30:22-25). Des découvertes archéologiques à Jérusalem suggèrent même la présence d'un atelier de fabrication de parfums et d'encens réservés au temple, datant du Ier siècle de notre ère. La Bible mentionne fréquemment l'utilisation d'huiles parfumées tant dans le cadre des rituels religieux que dans la vie quotidienne (2 Chroniques 16:14 ; Luc 7:37-46 ; 23:56).
Les parfums et les huiles parfumées étaient considérés comme des biens de grande valeur, au même titre que l'argent et l'or. Par exemple, lorsque la reine de Sheba fit présent au roi Salomon des cadeaux luxueux venus de son lointain royaume, ces présents incluaient non seulement de l'or et des pierres précieuses, mais aussi de l'huile de baumier (1 Rois 10:2, 10). De même, lorsque le roi Ezéchias présenta les richesses de son palais aux envoyés babyloniens, il montra non seulement l'argent et l'or, mais également "l'huile de baumier et la bonne huile", soulignant ainsi leur importance parmi ses trésors (Isaïe 39:1, 2).